La Clé d’Hollande
Le quartier de la clef d’Hollande est en sorte un no man’s land entre la Belgique et la France. Elle doit son nom à l’histoire mouvementée de la région et son occupation par les hollandais au 18e siècle.
D’abord française par le traité de Nimègue du 16 août 1678, la Clef d’hollande a été cédée par Louis XIV aux Autrichiens qui héritent des Pays-Bas espagnols lors des traités des échanges signés du 28 mai 1709 relatifs au futurs traités d’Utrecht du 11 avril 1713.et du traité de Rastatt signé entre Louis XIV et l’empereur Charles VI le 6 mars 1714. Le traité des Barrières du 15 novembre 1715 autorise la présence des troupes hollandaises et l’occupation des forts frontaliers. Une borne frontalière délimitait la frontière franco autrichienne à la Clef d’Hollande. Il en reste encore une en place au chemin Mitoyen.
C’est vers cette époque que La rue du Blanc Ballot, ainsi nommée sur le parcellaire du comte de Ferrari (1771- 1779), est alors renommée la Clef de Hollande, « Claie de Hollande » dans le sens de barrière.
La Clef d’Hollande devient belge en 1815. Le vingtième siècle ajouta ses excès aux désordres anciens, particulièrement lors de la guerre de 1914-1918. Le quartier fut entièrement détruit au point que ses habitants n’ont jamais retrouvé la seconde borne frontalière plantée contre la Lys.
Reconstruite après le premier conflit mondial, le quartier subit la guerre 39/45 avec ses déboires avant de connaître une période plus prospère grâce aux activités transfrontalières d’après guerre. La Clef d’Hollande a connu ainsi une période d’euphorie où festivités et trafics plus ou moins frauduleux ont marqué la vie de ses résidents. Elle avait même, durant de nombreuses années, élu son maire de quartier qui régissait les activités festives durant les ducasses organisées par ses habitants. DT